Les écrans chez l’enfant
L'enfant, son cerveau et les écrans
En lisant cet article, je ne vais pas chercher à culpabiliser qui que ce soit car je sais que la société est ainsi faite et qu’en tant que parent, s’opposer aux écrans est devenu une lutte de tous les jours.
Les écrans sont omniprésents ; ils sont forcément de plus en plus fonctionnels, et il parait illusoire de dire non aux écrans car c’est malgré tout l’avenir : les enfants vont travailler avec et ils doivent savoir s’en servir.
Les écrans, leur nouvelle technologie sont une avancée incroyablement utile pour tellement de secteurs notamment les sciences, l’industrie, et bien d’autres encore !
Mais cela concerne les adultes ! Les enfants eux ne l’emploient pas ainsi…

Comment nos enfants se servent-ils des écrans ? Pour jouer à des jeux très souvent à faible intérêt ou pour zapper sur les réseaux sociaux…
Je ne vais pas vous agiter la peur et la culpabilité mais simplement vous dire ce qui a été démontré, et ce que nous disons aux parents et aux enfants qui viennent nous voir :
Il est dit « pas d’écran avant 3 ans » et c’est encore trop peu selon nous.
L'impact des écrans sur le cerveau
Vous trouverez de nombreuses explications plus nuancées sur les écrans et les enfants: https://www.3-6-9-12.org/les-balises-3-6-9-12/
Mais même après cela, il est dit de ne pas faire plus d’une heure par jour d’écrans tout écrans confondus : téléphone, tablette, télévision, console.
Pour s’en rendre vraiment compte, je vous invite dès aujourd’hui, à noter sur une semaine, le temps réel que votre enfant passe devant les écrans. Dès qu’il en allume un, vous notez l’heure puis lorsqu’il a fini, vous inscrivez sur un carnet le temps passé…
Et à la fin de la semaine, vous serez surement surpris de voir la quantité notée car le temps passe très vite
Les écrans entrainent, comme nous l’apprends le Pr Desmurget, une addiction chez l’enfant et donc une attirance naturelle et incontrôlable. Et soyons honnête, c’est aussi notre cas en tant qu’adulte mais notre cerveau n’est pas aussi fragile que celui de l’enfant qui est encore en construction.
L’exposition supérieure à 1h quotidienne entraine une réduction de la zone antérieure de notre cerveau, le cortex pré-frontal qui est la zone responsable des apprentissages et des fonctions exécutives telles que la mémoire de travail ou la planification.
La lumière bleue émise par les écrans a des effets sur la rétine des enfants, engendre une réduction de la production de mélatonine et favorise l’éveil, donc entraine des troubles du sommeil.
Le cerveau de l’enfant est en perpétuelle excitation ce qui rend complexe l’endormissement de l’enfant
La surexposition des enfants aux écrans provoque également des retards de langage, ce qui est constaté dans les cabinets d’orthophonie.
Des études montrent enfin le lien avec l’obésité de l’enfant ou encore avec les troubles de l’attention.
Je ne ferais pas ici une conférence sur le sujet et vous invite à écouter l’une des nombreuses conférences du Pr Desmurget sur le sujet des écrans
Interdiction ultime des écrans
Je finirais simplement en disant que s’il y a bien des moments où il ne faut pas allumer les écrans, ce sont pendant les repas en famille et avant d’aller se coucher.
En effet, pour que nos enfants n’aient pas le cerveau en activité pour s’endormir, ils ne doivent pas y être exposés 2h avant le coucher ! Donc bien évidemment, pas d’écran dans la chambre.
L’exposition à la lumière bleue des écrans affecte le rythme veille-sommeil en modifiant la sécrétion de mélatonine. Elle a également une action en augmentant le niveau d’activité et en retardant l’endormissement.