La latéralité de l’enfant
Comment la connaitre ?
Dans cet article, je vais vous parler de la latéralité de votre enfant
De quoi s’agit-il ? Il ne faut pas confondre la latéralité avec la connaissance droite gauche de son corps et ensuite de l’espace.
Il s’agit donc de l’utilisation préférentielle d’un côté du corps vis-à-vis de l’autre côté.
Les études montrent qu’un enfant sur 4 rencontrerait des difficultés de latéralité.
Ils nous paraient donc important de vous donner les éléments pour mieux comprendre cette latéralité et pouvoir mieux la suivre et accompagner votre enfant.
Ce choix se fait de façon génétique, neurophysiologique, affectif et environnemental.
La latéralité: main, oeil et pied
Il concerne la main mais aussi le pied et l’œil. Plus rarement, nous parlons de l’oreille car elle a moins d’impact sur la motricité de l’enfant mais c’est aussi son cas. Cette latéralité peut être homogène c’est-à-dire que l’enfant sera tout droitier ou tout gaucher. Mais elle peut aussi être hétérogène, avec par exemple une dominance à droite pour la main et le pied et à gauche pour l’œil.


Le processus qui va amener l’enfant à avoir une latéralité établie, c’est-à-dire une dominance pour un œil, une main et un pied, s’appelle la latéralisation.
En effet, le cerveau est constitué de 2 hémisphères, un droit et un gauche qui ont une action sur l’hémicorps opposé. C’est-à-dire que mon hémisphère droit commande mon hémicorps gauche et inversement.
Cette latéralisation va se faire selon notre code génétique car en effet, on retrouve une plus grande proportion de gaucher dans une famille où il y a des gauchers, chez les parents et grands-parents
Elle va également se faire selon les expériences psychomotrices de l’enfant. La motricité de l’enfant va impacter la myélinisation des neurones et aura ainsi un effet sur les compétences et le perfectionnement de la latéralité.
Ce processus de latéralisation débute dès la grossesse et s’achève vers 6 à 7 ans.
Toutefois, dès 3 à 4 ans, on peut déjà observer une dominance qui apparait plus nettement.
Enfin, elle va également se faire selon l’environnement et parfois l’enfant peut aussi imiter les autres et ne pas s’écouter suffisamment.
Il ne faut pas figer l’enfant trop vite dans un choix préférentiel d’une main et c’est ce que l’on voit assez souvent. Involontairement, on influence le choix de l’enfant en tendant la cuillère ou le crayon d’un côté par exemple.
Le mieux est de laisser l’enfant attraper seul en ayant mis les objets dans l’axe de son corps, face à lui. Ainsi c’est spontanément avec sa main dominante qu’il attrapera les choses.
Si un enfant hésite dans le choix de sa main à 4 ans en MSM, ce n’est pas grave. Il faut observer quelle main il utilise lors de gestes spontanés, irréfléchis, par exemple lorsqu’il se brosse les dents ou lorsqu’il ouvre une porte.
Petites astuces pour accompagner la latéralité
Les petites astuces pour mieux connaitre la latéralité d’un enfant vont être de bien l’observer lorsqu’il tape spontanément dans un ballon, qu’il lance un objet tenu dans une main ou qu’il attrape une balle à une seule main, qu’il regarde dans un rouleau de papier toilette pour faire une longue vue, par exemple.
Le côté dominant est souvent le plus tonique ; vous l’observez par exemple lorsque vous voyez quelqu’un marcher.
Le bras qui reste le plus figé le long du corps est le dominant
Chez votre enfant, vous pouvez l’observer par exemple lorsqu’il court, au travers des jeux de parcours ou lors d’une balade en forêt
C’est au travers de ses parcours et des jeux de motricité fine qu’il exercera ses habiletés et qu’il se rendra compte, par expérience, du côté qui fonctionne le mieux et qui a le plus de précision, de force et de vitesse.
Maintenant c’est à vous de jouer !