L’écriture et les postures de l’enfant
L'importance des postures dans l'écriture
La posture est importante à prendre en compte dans l’apprentissage de l’écriture. Nous parlons de la posture de l’enfant, mais nous pourrions dire les postures.
En effet, si la posture finale au bureau est déterminante pour libérer le geste d’écriture, elle est l’aboutissement de plusieurs postures expérimentées par l’enfant.
Au démarrage de cet apprentissage, il est plus facile de faire vivre l’écriture à votre enfant en position debout et il est même intéressant de lui faire vivre cette posture en mouvement. Cela permet une tonification de l’axe corporel de votre enfant.

Nous avons vu dans un précédent article que vous pouvez faire vivre les signes pré-scripturaux à votre enfant par le mouvement, et il en est de même pour l’apprentissage des lettres.
Dans une cour ou sur un trottoir, amusez-vous à dessinez les lettres suffisamment grandes.
Vous vous déplacez dessus pour montrer à votre enfant le sens du mouvement. Il peut ensuite faire la même chose. Le fait de voir le tracé en grand va lui donner une meilleur perception de l’organisation spatiale de celle-ci et le fait de pouvoir ensuite se déplacer dessus va rendre l’apprentissage multi-sensoriel.
En effe, il va ainsi passer par la vue, mais aussi par l’audition lorsque vous lui donnez des indices oraux et enfin kinesthésique en se déplaçant sur la lettre tracée au sol.
Proposez plusieurs postures et supports à votre enfant
Une fois ce jeu fait plusieurs fois pour une même lettre avec votre enfant, vous pouvez lui proposer de réaliser cette lettre sur un tableau ou encore dans le vide devant lui ; faites-le les yeux ouverts puis les yeux fermés.

Vous passez ainsi d’une posture verticale en mouvement à une posture statique car il n’y a pas de déplacement des pieds.
Votre enfant doit alors fait appel à sa mémoire et reproduire le geste par un autre biais, ce qui renforce ainsi son apprentisage.
L’enfant doit s’ancrer dans le sol pour stabiliser son corps et libérer le mouvement de son bras.
De la posture verticale en mouvement puis statique, vous passez à la posture assise à une table. Vous pouvez dans un premier temps proposer à votre enfant une table avec un plateau qui s’incline ou vous équiper d’un plan incliné, ou tout simplement placer un livre sous une planche ou une ardoise.
Dans tous les cas, la table doit lui arriver à hauteur de ventre afin qu’il ait le bras non-scripteur placé sur la table en appui devant lui pour tenir sa feuille. Il est aussi indispensable que ses pieds soient posés au sol ou sur une petite marche afin qu’il ait les genoux à 90°.
Pour qu’il se redresse, dites à votre enfant que son ventre doit toucher la table ce qui lui donne un repère concret. Éviter de coller la chaise à son dos car cela va l’encourager à s’enrouler contre le dossier.
Progressivement, le plan incliné peut s’effacer pour laisser place au plateau horizontal. L’inclinaison du plan de travail est intéressante jusqu’à encore 7/8 ans de façon ponctuelle ou systématique. Cela dépend de votre enfant et de la tonicité de son axe.
Cette posture à table est intéressante pour les apprentissages mais doit aussi être proposée dans les temps de repas par exemple. Lui proposer des appuis de ce type permet à votre enfant de généraliser sa posture et de ne pas chercher d’autres appuis comme se mettre à genou, un pied sous une fesse ou un pied au sol.
Une fois installé, votre enfant redessine ses lettres sur grande feuille ou ardoise et enfin sur une feuille ordinaire ou lignée.
Et maintenant à vous de jouer