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Le portique pour bébé est il utile ou à proscrire ?

Le portique pour bébé

Le portique pour bébé est-il utile ? Est-il intéressant pour son développement ? Peut-on s’en passer ? est-il contraire aux principes de la motricité libre ?

Autant de questions que de nombreux parents nous ont déjà posés et il nous semble important de vous apporter notre point de vue de psychomotriciens.

Vous avez surement lu plusieurs articles du blog et vous savez maintenant que votre bébé qui a entre 0 et 6 mois adore sa position première qui est le décubitus dorsal c’est à dire allongé sur le dos.

Il a grâce à cela déjà bien ressenti son dos, il a pu alors dissocier ces mouvements entre le haut et le bas ducorps, il a pu passer d’une position de l’escrimeur d’un côté droit à un coté gauche et inversement.

Vous avez déjà pu lui faire des petits jeux de poursuites visuelles et de poursuites auditives sur le dos principalement mais aussi un peu sur le ventre.

Cependant, lorsqu’il est seul sur son tapis d’éveil, et qu’il ne sait pas encore se retourner sur le ventre, bébé pourrait parfois avoir tendance à s’ennuyer et c’est normal ; vous avez pourtant placé des objets autour de lui, des petites cibles en damier qu’il aime regarder mais parfois, il fatigue un peu donc il n’a plus l’envie et la force de se mouvoir autant que d’habitude

Pour autant, vous n’avez pas non plus forcément le temps à ce moment de rester avec lui sur son tapis à jouer avec, ce qui est bien sur normal car vous avez aussi des choses à faire.

L'intérêt du portique pour bébé ?

Que faire dans ce cas-là ?

Est ce justement le bon moment pour introduire le portique ?

Si oui, que va-t-il permettre ?

Les puristes diront que c’est un objet inutile car l’enfant va apprendre à bouger pour aller regarder autour de lui, ou encore que si bébé fatigue ou s’ennuie alors nous pourrions le porter et le prendre à bras ou en écharpe

Mais pour ma part, en tant que professionnel et en tant que parent de 3 enfants, je pense que parfois le portique peut être utile et intéressant pour le bébé.

Utile car il va lui apporter une source de jeux différente ; en effet, il n’aura pas à mettre son corps en action sur le plan postural mais va en revanche pouvoir développer tout un pan de sa motricité que sont:

  • les coordinations oculo manuelle 
  • les coordinations bi manuelles
  • les coordinations fines des doigts.

Les jeux suspendus ont l’avantage de ne pas tomber de sa main lorsqu’il les lâche involontairement et le jeu de manipulation peut donc durer plus longtemps.

Il est aussi intéressant de placer le portique plus bas, au niveau de ses pieds car cela va l’inciter à aller jouer en relevant ses jambes et donc en enroulant son bassin.

 

Comme toujours, c’est un matériel à ne pas introduire trop souvent car s’il l’a trop régulièrement, alors en effet il aura les effets d’empêcher la motricité libre et alors il devient contraire à son développement psychomoteur naturel

Donc en conclusion, proposer un portique a son bébé de 4 mois, par exemple, lorsqu’il n’a plus la force de fournir des efforts moteurs posturaux car il joue déjà depuis un long moment sur son tapis d’éveil, n’est pas une mauvaise chose et permet en plus de développer d’autres temps d’éveil également intéressant

Alors maintenant c’est à vous de jouer

 

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Petit jeu à proposer à votre bébé dès ses 2 à 3 mois

Quel jeu proposer à votre bébé ?

Il n’est pas toujours simple de trouver des idées pour jouer avec son bébé et il est important de ne pas vous en culpabiliser !

Lorsque votre bébé est positionné sur le dos, sur son tapis d’éveil, il est intéressant de ne rien faire et de le laisser explorer sa motricité libre et son environnement librement.

 

Vous pouvez simplement rester allongé à côté de lui et regarder votre bébé se mouvoir, se découvrir et découvrir ce qu’il fait et aime.

Lors de ces temps, disposez 4 ou 5 jeux autour de lui à quelques centimètres de ses mains et de ses pieds afin qu’il puisse les toucher par hasard et s’y intéresser. Vous pouvez vous assoir ou vous allonger à ses côtés et juste le regarder s’éveiller.

Jouer avec des poursuites visuelles

De temps en temps, vous pouvez aussi lui proposer des temps de jeux de façon plus active.

Par exemple vous pouvez lui présenter un jeu dans son champ visuel. L’idéal est de lui présenter des jeuxvisuellement contrastés.

 Votre enfant voit :

  • Peu,
  • À petite distance
  • Surtout les contrastes.

L’idéal est de prendre des panneaux vichy, des jeux noirs et blancs ou des rouges, des verts ….

Pour éveiller ses coordinations

Avant 6 mois environ, votre enfant est encore dans un fonctionnement en 2 espaces, le droit et le gauche. Entre les 2, il y a la ligne médiane.

Donc lorsque vous débutez votre petit jeu de poursuite oculaire, démarrez plutôt sur l’un des côtés, par exemple le droit ; votre enfant sera alors dans la position de l’escrimeur et vous avancez doucement l’objet jusqu’à ce que votre bébé se retrouve la tête tournée vers le plafond.

Là, vous observerez que votre bébé aura du mal à poursuivre sur l’autre côté de l’espace, le gauche ! Il peut parfois ne plus réussir à suivre la cible et décroche. C’est tout à fait normal. Progressivement il poursuit l’objet sur 180° mais cela demande du temps.

Débutez parfois d’un côté puis de l’autre pour l’exercer sur les 2 espaces !

Lorsque vous avancez le jouet, n’allez pas trop vite pour que votre enfant puisse continuer à le fixer et présenter lui plutôt sur la partie basse de son champ visuel pour favoriser l’enroulement de votre bébé,plutôt que sur la partie haute ce qui crée une extension dans son corps.

Votre bébé se développe par le jeu

Cela l’amène à ressentir au fur et à mesure des répétitions, son axe corporel et à intégrer les 2 espaces, les 2 hémicorps droit et gauche en un seul et même espace !

En faisant ce jeu, vous permettez à votre enfant de développer

  • Ses capacités d’attention visuelle
  • Ses capacités oculo-motrices par la poursuite de l’objet par les yeux et le déplacement de la tête
  • Ses 1ères coordinations dynamiques générales. Votre enfant suit l’objet et met son corps en position de l’escrimeur à droite par exemple, puis change sa position pour passer sur son côté gauche

Tout savoir sur la pratique du portage

Quelques notions sur le portage

Depuis quelques années, le portage est très en vogue. Toutefois, il s’agit d’une pratique plutôt ancestrale, puisqu’elle date de la préhistoire. Aujourd’hui, les objectifs du portage ont bien évolué, et ses nombreux bienfaits ont pu être étudiés.

Bien qu’il ait été laissé de côté dans les années 1900, il redevient doucement un outil de puériculture considéré des parents à partir des années 1970, durant lesquelles des médecins tels que Françoise Dolto, prônent une nouvelle puériculture mettant le lien mère-enfant au centre des préoccupations, pour favoriser au mieux le développement de l’enfant.

Les auteurs, comme Winnicott et Bowlby s’intéressent aux compétences des nouveau-nés et à leurs besoins primaires d’attachement. Ce sont eux qui vont évoquer le besoin de l’enfant d’être porté contre sa mère, au sens psychique du terme, soit la personne qui s’occupe le plus de son enfant, qu’on appelle aujourd’hui la figure d’attachement principale. Le portage fait alors son grand retour en tant que produit phare à partir des années 2010.

Le portage, des bienfaits pour le parents et le bébé

En effet, à la naissance, le bébé ne se déplace pas seul, à cause de son immaturité tonique et neurologique. Nous faisons donc partie de la catégorie mammifères portés. En témoigne le réflexe de “grasping” du nouveau-né

“Le grasping” (agripper en anglais) c’est ce réflexe d’agrippement qui s’apparente aux capacités des primates à s’accrocher à leur mère dès la naissance.

Cependant, les primates naissent avec une maturation cérébrale équivalente à 45 %, ce qui leur permet d’avoir une capacité d’agrippement plus efficace, et de fait, de ne pas tomber lorsqu’il s’accroche à sa mère. Le bébé humain, lui, naît avec une maturation cérébrale de 25 %.

De fait, l’humain a besoin d’un outil extérieur pour maintenir l’enfant. Pour s’agripper au parent, le bébé doit avoir acquis la capacité d’opposabilité du pouce, ce qui survient vers 8-9 mois, et qui s’observe par l’apparition de la prise en pince du bébé. A ce stade de développement, l’enfant a acquis environ 45 % de maturation du cerveau comparativement au cerveau adulte. Chez un bébé porté, “le grasping” sera plus sollicité que chez un bébé qui ne l’est pas.

Outre le fait de permettre une meilleure intégration du réflexe de grasping, le portage permet un meilleur ajustement tonique entre le bébé et son porteur, et une meilleure conscience du déséquilibre, donc un meilleur ajustement de sa posture.

Le dialogue tonico-émotionel, sécurisant pour bébé

Toutes ces données donnent l’impression d’un bébé plus léger qu’un enfant non porté malgré un même poids sur la balance. Le portage est aussi le meilleur moyen de créer une relation sécurisante à travers le dialogue tonico-émotionnel, qui est le premier dialogue entre le bébé et son porteur, puisqu’il s’agit d’un dialogue corporel entre le bébé et celui qui le porte, et où l’émotion ressentie et vécue, va se traduire par un certain état de tension des muscles. C’est ce qu’on appelle le tonus.

En fonction de ce que l’autre perçoit de cette tension, il va se réajuster corporellement et renvoyer à son tour d’autres informations toniques. C’est une conversation corporelle.

"Le contact lors du portage aide au développement cérébral de bébé"
Tobelem Alexia
Psychomotricienne

Le portage va aussi engendrer une libération de l’ocytocine par le contact proximal avec le porteur, ce qui va valoriser le développement cérébral.

  • Le sens vestibulaire est mis en jeu par les micros-mouvements nécessaires à l’ajustement postural avec le porteur.
  • Le toucher, l’odorat, la vue, l’ouïe et le goût, en cas d’allaitement, sont eux sollicités par la proximité avec le porteur.
  • Le sens proprioceptif est sollicité par le ressenti contenant de la position physiologique des différentes parties du corps dans l’espace.

Le parent aussi gagne à porter son enfant.

Pour le porteur, les bénéfices sont tout aussi présents :

  • Son dos est protégé par une bonne répartition du poids de l’enfant.
  • L’allaitement est facilité
  • Les muscles du porteur sont travaillés en profondeur.
  • Le contact proximal avec l’enfant libère de l’ocytocine aussi pour le porteur. Les mains sont quant à elles, libérées.
Quelques précautions à prendre lors du portage

Toutefois, plusieurs règles de sécurité doivent se voir respectées pour permettre un portage apaisé, contenant et totalement sécuritaire. Parmi elles figure la posture de l’enfant, qui doit être physiologique, afin de permettre un confort optimal pour le porteur et le porté.

La physiologie du portage réside dans le respect de la posture naturelle de l’enfant, très similaire à la posture accroupie.

  • Le bébé est à hauteur de bisou par rapport à son porteur.
  • Ses mains sont au niveau de sa bouche, ou tout du moins libres.
  • Ses voies respiratoires sont dégagées.
  • Le dos du bébé est rond, et son bassin est en rétroversion.
  • Les genoux du bébé sont plus hauts que ses fesses.
  • L’écartement des hanches, qui n’est pas le même en fonction de l’âge de l’enfant et donc de son développement, doit être respecté.
  • Le ventre du bébé doit être contre le porteur.

Un portage non physiologique peut engager des postures inconfortables pour le porteur comme pour le porté. Ces dernières se voient décrites au sein des vidéos sur ce thème dans l’application, tout comme le portage face au monde, qui constitue une fausse bonne idée à ce jour, et peut se voir remplacé par un portage au dos du porteur.

 

L’écriture et les différentes matières

Pour apprendre à écrire

Après avoir parlé des postures et des plans sur lesquels vous pouvez faire découvrir la réalisation spatiale et motrice des lettres à votre enfant, Je vous présente des matières et techniques pour accompagner votre enfant dans l’apprentissage de l’écriture.

L’un des premiers jeux dont nous avons déjà parlé est le tracé des formes et des lettres au sol dans une cour ou sur une terrasse. Vous devez vous munir de grosses craies et vous tracer les lettres à réaliser. Vous vous déplacez ensuite sur la lettre tracée en prenant un point de repère qui indiquera l’orientation que votre corps doit toujours garder.

Un deuxième jeu est de faire appel au sens du toucher en vous amusant à dessiner les lettres dans le dos de votre enfant. Il les réécrit ensuite sur un tableau ou une feuille.

Et comme toujours, vous échangerez les rôles. Le fait qu’à son tour il trace la lettre dans votre dos est tout aussi intéressant pour l’apprentissage des lettres.

Vous pouvez vous amuser à changer de partie du corps et tracer la lettre sur le bras, l’épaule ou la main. Suivant la partie du corps choisie, les récepteurs cutanés sont plus ou moins nombreux ce qui facilite ou rend plus difficile la discrimination tactile.

La pâte à modeler est un autre outil. Certaines pâtes à modeler sont mieux que d’autres car elles ont l’avantage de ne pas sécher et de bien se travailler.

Vous réalisez une boule, puis un boudin, le plus long possible et enfin vous pouvez donner forme à la lettre avec le boudin. Vous pouvez aussi la tracer à l’aide d’un pinceau la lettre dans une plaque de pâte à modeler.

Rien de vous empêche de vous amuser un peu plus et de donner vie à ces lettres le a devient volontiers Mr A qui se promène sous la pluie avec son parapluie.

Le sable est un support très apprécié des enfants. Il permet de tracer les lettres en position debout ou assise et de façon encore globale. L’enfant intègre le sens du mouvement de la lettre à réaliser. Vous pouvez placer le sable dans un récipient au bord bar ou vous procurer un plateau de sable.

Je vous dis à bientôt et à vous de jouer

L’écriture et les postures de l’enfant

L'importance des postures dans l'écriture

La posture est importante à prendre en compte dans l’apprentissage de l’écriture. Nous parlons de la posture de l’enfant, mais nous pourrions dire les postures.

En effet, si la posture finale au bureau est déterminante pour libérer le geste d’écriture, elle est l’aboutissement de plusieurs postures expérimentées par l’enfant.

Au démarrage de cet apprentissage, il est plus facile de faire vivre l’écriture à votre enfant en position debout et il est même intéressant de lui faire vivre cette posture en mouvement. Cela permet une tonification de l’axe corporel de votre enfant.

Nous avons vu dans un précédent article que vous pouvez faire vivre les signes pré-scripturaux à votre enfant par le mouvement, et il en est de même pour l’apprentissage des lettres.

Dans une cour ou sur un trottoir, amusez-vous à dessinez les lettres suffisamment grandes.

Vous vous déplacez dessus pour montrer à votre enfant le sens du mouvement. Il peut ensuite faire la même chose. Le fait de voir le tracé en grand va lui donner une meilleur perception de l’organisation spatiale de celle-ci et le fait de pouvoir ensuite se déplacer dessus va rendre l’apprentissage multi-sensoriel.

En effe, il va ainsi passer par la vue, mais aussi par l’audition lorsque vous lui donnez des indices oraux et enfin kinesthésique en se déplaçant sur la lettre tracée au sol.

Proposez plusieurs postures et supports à votre enfant

Une fois ce jeu fait plusieurs fois pour une même lettre avec votre enfant, vous pouvez lui proposer de réaliser cette lettre sur un tableau ou encore dans le vide devant lui ; faites-le les yeux ouverts puis les yeux fermés.

Vous passez ainsi d’une posture verticale en mouvement à une posture statique car il n’y a pas de déplacement des pieds.

Votre enfant doit alors fait appel à sa mémoire et reproduire le geste par un autre biais, ce qui renforce ainsi son apprentisage.

L’enfant doit s’ancrer dans le sol pour stabiliser son corps et libérer le mouvement de son bras.

De la posture verticale en mouvement puis statique, vous passez à la posture assise à une table. Vous pouvez dans un premier temps proposer à votre enfant une table avec un plateau qui s’incline ou vous équiper d’un plan incliné, ou tout simplement placer un livre sous une planche ou une ardoise.

Dans tous les cas, la table doit lui arriver à hauteur de ventre afin qu’il ait le bras non-scripteur placé sur la table en appui devant lui pour tenir sa feuille. Il est aussi indispensable que ses pieds soient posés au sol ou sur une petite marche afin qu’il ait les genoux à 90°.

Pour qu’il se redresse, dites à votre enfant que son ventre doit toucher la table ce qui lui donne un repère concret. Éviter de coller la chaise à son dos car cela va l’encourager à s’enrouler contre le dossier.

Progressivement, le plan incliné peut s’effacer pour laisser place au plateau horizontal. L’inclinaison du plan de travail est intéressante jusqu’à encore 7/8 ans de façon ponctuelle ou systématique. Cela dépend de votre enfant et de la tonicité de son axe.

Cette posture à table est intéressante pour les apprentissages mais doit aussi être proposée dans les temps de repas par exemple. Lui proposer des appuis de ce type permet à votre enfant de généraliser sa posture et de ne pas chercher d’autres appuis comme se mettre à genou, un pied sous une fesse ou un pied au sol.

Une fois installé, votre enfant redessine ses lettres sur grande feuille ou ardoise et enfin sur une feuille ordinaire ou lignée.

Et maintenant à vous de jouer

Les prémices de l’écriture

L'écriture et les signes pré-scripturaux

Dans cet article, je vous présente des exercices qui font appel aux signes pré -scripturaux. Je vous explique quels sont les signes à faire exercer à votre enfant et par quels jeux.

Il s’agit des différents graphismes que votre enfant réalise à l’école à partir de la moyenne section et qu’il poursuit en grande section.

Ces exercices graphomoteurs sont des entraînements importants avant l’apprentissage de l’écriture cursive qui demande à l’enfant d’avoir un geste fluide de translation de la main sur la feuille et de mobilité des doigts.

Le premier signe à maîtriser est le trait horizontal qui va de gauche à droite de la façon la plus linéaire possible

Vous avez ensuite les traits verticaux et les obliques

Puis les boucles grandes et petites, et à 4/5 ans, les ponts à l’endroit et à l’envers.

J’appelle ces ponts à l’envers des étrécies car le mouvement correspond à une boucle qui a été étrécie. Ce changement parle bien à l’enfant quand on y associe l’image mentale de la machine à étrécir les boucles.

Les exercices graphiques

Plus tard vers 5 ans, même si rien n’empêche selon votre enfant de lui montrer celle-ci avant, vous allez pouvoir faire des associations de signes avec notamment :

– une grande boucle et une petite boucle

– une grande boucle et une petite étrécie

-une grande boucle et une grande étrécie

Progressivement, vers 5- 6 ans, vous pourrez alterner 2 grandes boucles et une petite, ou une grande boucle, une étrécie et un pont, ….et donc faire varier les combinaisons pour aller vers une fluidité et une habitude de variation et d’association des  gestes fins…

Enfin n’oublions pas bien sur le rond que vous apprendrez dès le début de cette façon, en allant en haut à gauche.

Dans les prochains articles, nous vous séquençons des étapes à suivre pour aborder ces différents signes pré-scripturaux.

En attendant, à vous d’observer ou en est votre enfant dans son graphisme

La droite et la gauche

A quel âge l'enfant connait la droite et la gauche?

Aujourd’hui, je vais vous parler de la connaissance droite et gauche chez votre enfant.

Avant d’aller plus loin, regardez la personne qui est sur votre droite en face de vous et voyez si elle a une bague à sa main gauche 

 Vous venez en quelques secondes de tester votre repérage droite gauche sur vous, de décentrer cette notion à l’extérieur de vous et de faire appel à la réversibilité spatiale !

L’enfant acquiert la connaissance de la notion droite et gauche en 1er par rapport à son propre corps, vers 6 ans.

Il comprend qu’il a une main droite et une main gauche puis que tout son corps est fait d’un espace droit et d’un espace gauche, relié par son axe corporel.

Il l’intègre et l’apprend par les expériences motrices qu’il va faire depuis qu’il est en capacité de manipuler et à force d’entendre ses proches lui parler de ses 2 termes.

La réversibilité spatiale de la connaissance droite-gauche

Jusqu’à 8 ans environ, l’enfant fonctionne en miroir et ne peut pas imaginer que l’espace se retourne lorsque quelqu’un est en face de lui.

Ce n’est que vers cet âge que votre enfant aura compris la réversibilité de l’espace

Et c’est vers 10 ans qu’il saura décentrer ces notions de droite et de gauche et pourra par exemple comprendre une explication d’orientation sur un plan de ville.

Aller à droite puis tourner à gauche et ensuite aller à droite. Il commence à être bien plus à l’aise avec l’orientation dans l’espace.

Il apprendra à chaque fois ces notions, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, en premier lieu par les expériences corporelles avant de les intellectualiser et de les passer à un registre supérieur c’est-à-dire cognitif.

A présent que vous avez ces repères, je vais vous donner quelques astuces pour les enfants qui auraient un peu de difficultés à intégrer ses notions sur eux même.

Premièrement, vous pouvez trouver un repère sur lui qui pourrait l’aider à se repérer ; une montre mise à la main gauche par exemple, ou un grain de beauté qui serait sur le poignet droit.

Astuces pour intégrer de la droite-gauche

Vous pouvez également utiliser 2 autres techniques avec les mains qui sont soit d’essayer de dessiner un G majuscule avec ses mains et de repérer la main qui sait faire le G de gauche

Ou de dessiner un d minuscule avec ses mains ; celle qui y arrive est la droite

De la même façon, pour les enfants qui confondent souvent le sens des chaussures, vous pouvez vous amuser à utiliser des petits codes.

Pour les plus grands, vous pouvez prendre le code couleur vert et rouge qui correspond au feu vert et au feu rouge qui est le sens conventionnel d’organisation spatiale pour lire par exemple ou suivre les images d’un livre.

On démarre au feu vert à gauche et à on s’arrête au feu rouge à droite

Vous pouvez alors mettre une gommette sur les semelles de la chaussure par exemple.

Pour les enfants plus petits qui auraient 3 ou 4 ans, vous pouvez aussi trouver l’image d’un personnage que votre enfant apprécie, vous la coupez en 2 et collez chaque image dans l’intérieur de la chaussure.

Alors, à vous de jouer

La latéralité de l’enfant

Comment la connaitre ?

Dans cet article, je vais vous parler de la latéralité de votre enfant

De quoi s’agit-il ? Il ne faut pas confondre la latéralité avec la connaissance droite gauche de son corps et ensuite de l’espace.

Il s’agit donc de l’utilisation préférentielle d’un côté du corps vis-à-vis de l’autre côté.

Les études montrent qu’un enfant sur 4 rencontrerait des difficultés de latéralité.

Ils nous paraient donc important de vous donner les éléments pour mieux comprendre cette latéralité et pouvoir mieux la suivre et accompagner votre enfant.

Ce choix se fait de façon génétique, neurophysiologique, affectif et environnemental.

La latéralité: main, oeil et pied

Il concerne la main mais aussi le pied et l’œil. Plus rarement, nous parlons de l’oreille car elle a moins d’impact sur la motricité de l’enfant mais c’est aussi son cas. Cette latéralité peut être homogène c’est-à-dire que l’enfant sera tout droitier ou tout gaucher. Mais elle peut aussi être hétérogène, avec par exemple une dominance à droite pour la main et le pied et à gauche pour l’œil.

Le processus qui va amener l’enfant à avoir une latéralité établie, c’est-à-dire une dominance pour un œil, une main et un pied, s’appelle la latéralisation.

En effet, le cerveau est constitué de 2 hémisphères, un droit et un gauche qui ont une action sur l’hémicorps opposé. C’est-à-dire que mon hémisphère droit commande mon hémicorps gauche et inversement.

Cette latéralisation va se faire selon notre code génétique car en effet, on retrouve une plus grande proportion de gaucher dans une famille où il y a des gauchers, chez les parents et grands-parents

Elle va également se faire selon les expériences psychomotrices de l’enfant. La motricité de l’enfant va impacter la myélinisation des neurones et aura ainsi un effet sur les compétences et le perfectionnement de la latéralité.

Ce processus de latéralisation débute dès la grossesse et s’achève vers 6 à 7 ans.

Toutefois, dès 3 à 4 ans, on peut déjà observer une dominance qui apparait plus nettement.

Enfin, elle va également se faire selon l’environnement et parfois l’enfant peut aussi imiter les autres et ne pas s’écouter suffisamment.

Il ne faut pas figer l’enfant trop vite dans un choix préférentiel d’une main et c’est ce que l’on voit assez souvent. Involontairement, on influence le choix de l’enfant en tendant la cuillère ou le crayon d’un côté par exemple.

Le mieux est de laisser l’enfant attraper seul en ayant mis les objets dans l’axe de son corps, face à lui. Ainsi c’est spontanément avec sa main dominante qu’il attrapera les choses.

Si un enfant hésite dans le choix de sa main à 4 ans en MSM, ce n’est pas grave. Il faut observer quelle main il utilise lors de gestes spontanés, irréfléchis, par exemple lorsqu’il se brosse les dents ou lorsqu’il ouvre une porte.

 

Petites astuces pour accompagner la latéralité

Les petites astuces pour mieux connaitre la latéralité d’un enfant vont être de bien l’observer lorsqu’il tape spontanément dans un ballon, qu’il lance un objet tenu dans une main ou qu’il attrape une balle à une seule main, qu’il regarde dans un rouleau de papier toilette pour faire une longue vue, par exemple.

Le côté dominant est souvent le plus tonique ; vous l’observez par exemple lorsque vous voyez quelqu’un marcher.

Le bras qui reste le plus figé le long du corps est le dominant

Chez votre enfant, vous pouvez l’observer par exemple lorsqu’il court, au travers des jeux de parcours ou lors d’une balade en forêt 

C’est au travers de ses parcours et des jeux de motricité fine qu’il exercera ses habiletés et qu’il se rendra compte, par expérience, du côté qui fonctionne le mieux et qui a le plus de précision, de force et de vitesse.

Maintenant c’est à vous de jouer !

Le dessin du bonhomme

Parlons de l'image du corps

En tant que psychomotricien, nous faisons passer le test du dessin du bonhomme aux enfants que nous recevons.

Le premier étalonnage de ce test a été réalisé par Goodenough en 1929.

Le dessin du Bonhomme était à l’origine construit pour évaluer l’intelligence de l’enfant. Il est destiné aux enfants âgés de 3 à 13 ans, et basé sur l’exactitude et l’élaboration de l’image du corps.

Il est demandé à partir de 3 ans qui est l’âge auquel les enfants savant former un rond et commence à y associer des bras, des jambes et peut-être des yeux, une bouche…On parle alors du bonhomme têtard.

Le terme de « Bonhomme Têtard » a été créé par James Sully en 1921 : 90% des enfants de 3 ans font ce type de Bonhomme

Cette demande que nous faisons aux enfants: « Tu vas dessiner un joli bonhomme, le plus joli que tu peux », nous permet d’évaluer plus que la connaissance de son schéma corporel qui une fois intégré est identique à tous au sein d’une même espèce.

 Ce test du dessin du bonhomme nous donne accès à l’image du corps de l’enfant qui est propre à chacun et qui est évolutive tout au long du développement ; elle permet de comprendre la représentation inconsciente que l’enfant à de son propre corps.

Cette représentation sera fonction de l’utilisation qu’il a de son corps, engagé dans ses relations à son environnement.

C’est donc un dessin riche de sens et qui n’est pas un apprentissage.

Si on apprend à un enfant à le dessiner, alors il devient uniquement une représentation de la connaissance du schéma corporel.

Le dessin du bonhomme est différent du schéma corporel

L’enfant communique par le dessin et il n’est donc pas question de le reprendre et de lui dire comment il devrait faire.

En revanche, il est intéressant de le faire parler de son dessin en lui demandant par exemple « raconte moi ton dessin » et alors votre enfant va affiner la représentation qu’il a fait par tout une narration qui a autant d’intérêt que son dessin.

Celui-ci évolue avec l’âge de l’enfant allant du bonhomme têtard jusqu’au personnage élaboré qui sera habillé et en volume.

Selon les enfants, certains ne dessineront que le bonhomme, alors que d’autres intégreront de nombreux détails autour de lui.

Une étude a mis en avant que les enfants qui passent plus de 2h par jour devant les écrans ont une représentation bien moindre par rapport aux enfants qui jouent et qui sont en interaction.

En effet, la représentation que ce fait l’enfant de lui sera en lien avec son activité psychomotrice donc en lien avec sa sensorialité et avec l’investissement corporel qu’il a.

Elle sera aussi fonction de son milieu affectif et relationnel.

Quoi qu’il en soit, je vous conseille d’immortaliser ces dessins dans la photothèque de l’application car ce sont des souvenirs que vous regarderez avec plaisir dans quelques années.

Donc à vos crayons, feutres, peintures et papiers et amusez-vous à dessiner avec votre enfant ! Vous passerez un moment d’échange agréable et lui affinera ses compétences pré-graphiques !

Le schéma corporel de l’enfant

Parlons de Schéma corporel

Dans cet article, je vais vous parler du schéma corporel, vous dire ce qu’il signifie, à quoi il sert et comment l’intégrer ?

Le schéma corporel est la perception et la connaissance que l’enfant a de son corps.

C’est la carte mentale qu’il se fait de l‘ensemble des parties de son corps

L’enfant intègre son schéma corporel dès les 1ers mois de vie par ses 6 sens notamment la vue, le toucher et la proprioception, mais aussi par les perceptions internes telles que les gargouillis, la faim ou la douleur.

Le schéma corporel est évolutif et ont dit qu’il s’achève vers 7 à 8 ans. Mais il y aura des événements dans la vie qui le feront évoluer et se modifier, notamment le passage à l’adolescence, ou lors d’une grossesse par exemple.

Le schéma corporel à tout âge

L’enfant va donc apprendre à connaitre son corps en 1er lieu par les perceptions et les sensations qu’il va vivre

Puis il saura mettre des mots et donc nommer progressivement son schéma corporel vers 2-3 ans et ceci jusqu’à 7-8 ans.

On dit alors qu’il passe d’un corps vécu et perçu à un corps connu et su

La bonne intégration du schéma corporel va donc de pair avec la motricité libre du jeune enfant puis avec l’ensemble des activités motrices qu’il pourra faire et expérimenter !

En effet, l’activité psychomotrice libre de l’enfant et l’intégration de son schéma corporel sont donc intimement lié, l’un renforçant l’autre pour aboutir à une maitrise de son corps.

Cette maitrise signifie que l’enfant aura acquis de bonnes coordinations, un bon équilibre et une bonne justesse de sa force adaptée aux diverses situations et il pourra réussir tout cela avant tout car il aura intégré son schéma corporel parfaitement

Il aura alors toutes les compétences pour « réussir » dans ses nouveaux apprentissages que ce soit celui du vélo ou celui de l’écriture ou encore d’une nouvelle pratique sportive ou artistique.

Vous l’aurez compris, il est important que l’enfant ait une motricité libre et variée que l’on parle d’un bébé de 3 mois ou d’un enfant de 6 ans.

Apprendre en jouant et en bougeant est donc bien une réalité et une vérité scientifique.

Je vous laisse poursuivre les vignettes suivantes où je vais vous donner des idées de jeu pour éveiller le schéma corporel de votre enfant.

Alors, à vous de jouer